2012 // STIGMATES MAGNIFIQUES

Pêle-Mêle

Entre grisaille électronique et chaleur acoustique, parfois il faut choisir, souvent il faut tout prendre. C’est un peu le leitmotiv de cette année finalement hétérogène, balancée entre bitume et stratosphère…

Parce qu'un uppercut au menton c'est toujours spectaculaire
LORN - "Ask the Dust"
Parce que les tourments ne s'effacent pas en un album
LEBANON HANOVER
Parce que deux albums en un an qui respirent tellement la joie de vivre, ça ne se refuse pas
FROG POCKET - "Frog and the Volcano !"
Pour sa douceur mélodique au milieu du bordel rythmique
Pour ce live parfait face à 15 personnes...
Parce que foncièrement robotique, mais bassement humain...
GESKIA! - "323 Sayonara Memories"
Pour les atterrissages en douceur du planeur
Parce que chialer en sprintant, c'est possible

C’est finalement dans l’ivresse instrumentale et les envolées de guitares désertiques qu’un album sort du lot.

GLEN PORTER – « The Devil Is a Dancer, The Piper Is a Madman »

Le charme. Sans doute l’attrait le plus impossible à repousser dans une posture affective de séduction. Et ce charme, Glen Porter (RIP) sait en inonder ses morceaux, colorant ses productions d’ambiances si variées qu’une large palette d’émotions vient toujours habiter ses peintures instrumentales.

La recette marche à chaque son de l’album. Les mélodies des guitares sortent direct du désert de l’Arizona et viennent se marier parfaitement avec des rythmiques puissantes qui te cassent la nuque. Puis le calme reprend ses droits… avant de mieux te noyer dans une tempête de sable inarrêtable. Jamais linéaire, l’album joue sur l’alternance de l’intensité avec une maîtrise qui frôle la perfection.

On sourit, on frissonne, on gueule, on chiale, on reste léthargique, hébété, parce que tout y passe. C’est rock, hip-hop, folk, ambiant, et on voyage main dans la main avec Glen dans une odyssée du bayou poussiéreux, où le charme des cicatrices d’une jeune femme au visage fatigué opère si bien…

Anthracite

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