Pêle-Mêle
Un petit côté revival et « vieux pots »… Du bon rap français qui sonne ancien mais qui cerne bien son époque, des synthés, des guitares glaciales et des retours attendus… Dont un qui l’était comme le messi !
Le choix du Roi se termine au bal de la subjectivité avec un EP qui m’a tellement accompagné, qu’il se taille la part du Lyon 😉
LUCIO BUKOWSKI & MANI DEÏZ – « La noblesse de l’échec »
Dès l’intro de cette entrée en matière éponyme, on sait. On écoute Gabin curieux et amusé, puis l’instru part, sans délai, brute. C’est poussiéreux, mais pas parce que ça sonne à l’ancienne, plutôt parce ça sonne crado… mais tellement intense et vrai ! Lucio pose sur ce cadeau, te lâchant des phases façon condensé sur l’humilité, la modestie et tout ce qu’elle a de plus grand. Un éloge de la décence ordinaire, et un coup de latte dans les parties génitales du matérialisme outrancier. La noblesse de l’echec c’est aussi en mettre une à la grossièreté de certaines réussites indues.
En une track, je suis conquis. Mais la suite reste de haute qualité, t’inquiète. L’alchimie entre le lyriciste et le producteur est parfaite, c’est fluide de dingue ! Sur les thématiques, l’égo-trip croise les figures de style sur du boom bap sale, en oubliant pas quelques métaphores bien imagées et quelques saillies plus poétiques et enlevées.
Ça coule. Ça sent le truc enregistré rapidement, sans accroc, parce que les deux auteurs sont sur la même longueur d’onde… Une onde qui fait bouger la nuque et le cerveau jusqu’à l’outro. Grosse claque.
Anthracite
