Pêle-Mêle
Première année et premier casse-tête. Des noms, des albums mémorables, parfois même des coups de maître, avec des tendances électroniques et synthétiques qui se répandent dans tous les styles.
T’as vu, y’en a du beau monde, hein ? Pourtant, au bout du scroll faisant défiler la liste de mes albums de 2010, un dernier s’affiche… et s’impose, comme une évidence.
LORN – « Nothing Else »
« Nothing Else », what else ? La vanne la plus facile de cet article. Tout le contraire de l’écoute de cet album. Car quand le chevalier noir du son sort son immense épée, impossible de parer le coup ! On se retrouve à encaisser les vagues sombres qui déferlent, que ce soit dans nos oreilles ou dans notre petit coeur, qui semble soudain si fragile face à cette noirceur, et dans notre tête, bousillée par les images rageuses que cette narration sonore fait défiler.
Mais heureusement pour nous, le registre ne s’enlise pas uniquement dans la torpeur, au contraire, les envolées célestes sont nombreuses, portées par des synthés mélodieux ou des nappes planantes.
Un album consistant comme on en fait si peu, à l’univers singulier, à la subjectivité dérangée et tourmentée et à l’énergie terriblement puissante. Une âme noire fascinante, inspirante, dont il est quasi impossible de se détourner.
Anthracite